Le Phénix

SCHIZOPRÉNIE ET AUTRES TROUBLES PSYCHOTIQUES

Il s’agit d’un grave problème d’ordre neurologique, qui occasionne une perte de contact avec la réalité. La personne a du mal à distinguer la réalité de l’imaginaire. L'image de la réalité est donc modifiée / altérée, bref, tordue. Quelques exemples de symptômes de psychose:

Les croyances de la personne sont fausses, fixes et ne sont pas fondées sur la réalité. La personne est convaincue que sa croyance est vraie. Pas la peine de s'obstiner avec elle, elle y croit dur comme fer. (Elle n'est pas bornée, elle y croit pour vrai!)

Quelques types de délire:

Délire de grandeur:
La personne croit qu'elle possède des habiletés / capacités / dons / pouvoirs supérieures aux gens normaux. Exemple: Je suis convaincue que j’ai de super pouvoirs. Je lis dans les pensées des gens et je suis sur terre pour installer la paix dans le coeur des hommes. Juste des hommes.

Délire de référence :
La personne voit des signes, ou des messages codés, là où il n'y en a pas. Exemple: Je pense que les animaux m'envoient des signes pour m'avertir de la fin du monde. L'autre soir, mon hamster m'a regardé pendant de longues minutes, avant de faire le tour de sa cage six fois. Je pense que mon heure approche.

Délire de persécution :
La personne croit qu'elle est menacée, en danger, ou victime d'un complot. Exemple: Je crois que la police enquête sur moi. Chaque jour, des autos passent devant ma maison et je crois que les gens épient mes faits et gestes. J'ai commencé à regarder en dessous de tous mes meubles, pour être sûr qu'il n'y pas de micros cachés.

Délire érotomaniaque :
La personne croit qu'une personne célèbre est amoureuse d'elle. Exemple: Je suis vraiment excitée d'aller souper avec Justin Bieber. Il ne m'a pas invité encore, mais je suis convaincue que sa chanson « boyfriend » m'était destinée.

La personne voit (hallucinations visuelles) ou entend (hallucinations auditives) des choses imaginaires. Les hallucinations auditives peuvent être des bruits ou des voix.

Par exemple : Je suis convaincue qu’un éléphant à pois roses me suit partout toute la journée. Il est super sympathique et adore les guimauves.

La personne a de la difficulté à organiser sa pensée et à structurer celle-ci. Cela s'observe, quand vient le temps d’accomplir une tâche complexe, ou lorsque la personne doit communiquer une idée / concept.

La personne a de la difficulté à démontrer ses émotions. L'humeur de la personne peut sembler neutre, plate ou vide. La personne semble ne ressentir ni plaisir, ni tristesse. Comme un « pokerface »...

La personne a l'impression de ne pas être elle-même, d'avoir changé, de ne pas être comme les autres, de venir d'une autre planète, bref, d'être spéciale.

La règle du « trois ». Ça s'attrape comment cette bébitte-là? Premièrement, ça ne s'attrape pas, ça se développe. Il y a trois facteurs qui, mis en commun, influencent le développement de la maladie. D'abord, le facteur génétique. Si j'ai une personne dans ma famille qui a cette maladie, il y a plus de chance que moi aussi je la développe. Deuxièmement, la consommation de psychotropes (DROGUES) et finalement, le stress et / ou ma capacité à le gérer.

Exemple positif: Papa est schizophrène, donc je ne prends pas de drogues, car je ne veux pas prendre la chance de déclencher une psychose toxique. De plus, quand j'ai des problèmes ou que je suis stressé, je peux compter sur ma famille et mes amis pour me supporter.

Exemple négatif: Je n'ai personne dans ma famille qui est schizophrène, même si mon père a déjà fait une psychose. Je n'ai pas peur de faire du « speed » pendant de longues périodes et de fumer un ou plusieurs « joints » au travers. J'ai remarqué que, lorsque ça faisait cinq jours que je ne dormais pas, j'avais tendance à me méfier des autres et à croire qu'ils me volaient. J'avais tendance à m'isoler dans ma chambre et à « badtriper » tout seul dans mon coin. Ces temps-ci, ça va moins bien. Je suis sur les « nerfs ». Mes parents me menacent de me changer d'école, si je ne change pas mon comportement et mes fréquentations. Pour oublier ça, je « tripe » plus avec mes « chums », mais plus ça va, plus je me sens mal avec eux.

Dans la vraie vie, ça ressemble à quoi ?

Psychose toxique: C'est un état de perte de contact avec la réalité qui est induite (provoquée) par l'usage de drogue ! Cet état n'est pas permanent, mais il dure quelques jours, plus longtemps que la simple intoxication aux drogues qui dure généralement quelques heures. En principe la personne retrouve son état normal lorsque les effets de la drogue s'estompent.
Roméo fait BEAUCOUP de « speed ». Au début c'était juste les week-end. Une ou deux « pinottes » pour être capable de tenir toute la nuit avec ses chums. Maintenant, Roméo en fait pas mal à tous les jours. Il faut dire que ça ne lui fait plus vraiment d'effet. C'est la fin de semaine qu'il « trippe » plus et qu'il se permet d'avoir vraiment du « fun ». Mais depuis quelques soirées, Roméo ne donne pas l'impression qu'il a vraiment du plaisir. Il est méfiant, agressif et irritable. Il a même commencé à dire qu'il a peur de se faire suivre par la police. Il est hyper vigilant, regarde partout et refuse même d'aller dans les endroits publics, car il a peur de se faire arrêter. Il évite de sortir le jour et le soir, il emprunte les ruelles. Il a même décidé d'arrêter de se laver, car il croit qu'il y a des micros dans la salle de bain. Il est de plus en plus maigre et a commencé à se parler à lui-même.

À force de faire des psychoses toxiques, il se peut que des psychoses se développent sans l'usage de drogues. Les psychoses, même si on croit qu'elles sont dues aux drogues ( psychoses toxiques ) témoignent d'une vulnétabilité du cerveau à faire des psychoses, car ce ne sont pas toutes les personnes qui consomment qui font des psychoses. Cela peut parfois être les premiers signes d'une maladie sérieuse, comme la schizophrénie. Dans tous les cas, une psychose devrait être évaluée par un professionnel de la santé.